Je mets les pieds où je veux Little John, et c'est souvent dans la gueule !


quentin.revert - Posted on 23 mars 2010


 

 

Et Chuck Norris dit :

 

 
 

 

« Je mets les pieds où je veux Little John, et c’est souvent dans la gueule ! »

 

 
Pour que vous compreniez mon projet et donc le pourquoi de cet article et de ceux qui vont venir, je dois vous expliquer ce qu’est un nanar : C’est un film fait sérieusement, ou pas d’ailleurs, qui est tellement mauvais qu’il en devient drôle voir hilarant. Beaucoup d’entre vous ont déjà entendu parler de Chuck Norris et de ses films (tel que Delta Force) ou encore de sa série pro républicaine Walker Texas Ranger. Qui ont contribué à forger le mythe du surhomme lorsqu’il incarne ces différents personnages, tous plus ridicules les uns que les autres.
 
Pour qu’une œuvre soit considérée comme nanarde, il faut qu’elle remplisse (généralement) plusieurs critères tel qu’un budget minimaliste, des acteurs nullissimes, une mise en scène ridicule ou encore un scénario en tout point « pas crédible » comme on dit chez nous ! Un grand nombre de films se classent dans certaines de ces remarques sans que pour autant ils soient drôles, on parle alors de « navet », c’est-à-dire une œuvre indigeste. Il existe différents genres de nanar ; le nanar dit d’exploitation, dès qu’un genre marche au cinéma des dizaines d’opportunistes tentent de se réapproprier l’esprit, voire l’histoire, voire certaines scènes … avec beaucoup moins de talents et/ou de moyens que l’original. Vous trouverez sur le site de Nanarland des exemples avec Starcrash ou encore Turkish Starwars, inspirés (énorme euphémisme) de l’œuvre de George Lucas. Idem avec « l’héroïque fantaisie » qui découle du succès de Conan Le Barbare ainsi que les nombreux sous Rambo. On peut recenser aussi différentes périodes de productions « marquantes » ; comme le  « bis italien » (70-80) qui essaie de survivre au déclin de la Cinecitta, l’industrie asiatique (80) adepte entre autres des films de ninjas, ou encore le DTV ou « direct to video » (90 à nos jours) qui inonde actuellement les deuxièmes parties de soirée des chaines de la TNT tel qu’NT1 ou NRJ12.
 
Enfin j’aimerai attirer votre attention sur un autre type de production qui se situe entre le bon film et le nanar ; le nanar dit volontaire. Je m’explique, il s’agit d’un long métrage qui parodie certains codes des films de genre, mais aussi de toutes les mauvaises productions qui profitent du filon. Néanmoins, ce n’est pas chose aisée et nombres de réalisateurs peu scrupuleux s’y sont cassés les dents. Vous connaissez forcément OSS 117 qui est un film que l’on peut qualifier de nanar volontaire, de par sa mise en scène, son jeu d’acteur mais aussi le recul, qui renforce ainsi notre rire et l’auto dérision. D’autres que mes amis, puisque je les ai bassiné avec, ont peut être entendu parler de Shaun Of the Dead  d’Edgar Wright (avec Simon Pegg et Nick Frost) qui caricature les codes du films d’horreurs avec brio en pointant du doigts certains aspects peu réalistes voir drôles de ce cinéma. Rassurez-vous, j’en ferai une chronique pour vous montrez un peu mieux ce qu’est un nanar volontaire. Rien de tel que l’empirisme, n’est-il pas ?
 
En tout cas, on peut être certain que tant qu’il y aura du cinéma, il y aura aussi pour nous faire rire des producteurs foireux, des metteurs en scènes aveugles et des acteurs au charisme de poulpe ! Et oui, moi je dis oui !
Quentin Revert, L3 Humanités