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Le cannabis : un tabou ?

Avec la légalisation du cannabis à usage récréatif dans les Etats du Colorado et de Washington, en novembre 2012, l’Amérique a dit oui au cannabis.

Le cannabis est une drogue. Une étude récente menée en Nouvelle-Zélande montre que son usage régulier est nocif. Il empêche l’adolescent de se confronter aux responsabilités toujours plus grandes auxquelles il doit faire face.  En outre, son usage empêche une partie du cerveau de se développer correctement : des personnes ont été suivies depuis l’adolescence pendant 25 ans et leur QI a baissé en moyenne de 8 points. Et sa consommation est  une cause importante — avec l’alcool — des accidents de la route survenus en France. Outre qu’elle peut, de surcroît, favoriser la schizophrénie.

Des rapports signalent pourtant que ce n’est pas la pire des drogues. Le rapport publié en 1970 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)- qui est une institution spécialisée de l’Organisation des Nation Unies (ONU) l’affirme, entre autres. Et dans le classement qu’il présente des drogues selon le degré de dépendance physique, psychique, sociale et morale qu’elles entraînent, l’héroïne  vient en première position, suivie de la cocaïne (2ème) et de l’alcool (3ème), puis du tabac (4ème) et enfin, en dernière position, du cannabis (5ème). En Californie, il arrive même que l’usage du cannabis soit thérapeutique et prescrit par les médecins.

En France, le cannabis est prohibé et les sanctions pénales liées à son utilisation sont lourdes. Notre pays est pourtant le plus gros consommateur de « beu » au sein de l’Union Européenne : 500 000 milles consommateurs quotidiens et occasionnels. Mais tous les pays de l’Union Européenne n’adoptent pas la même législation. En Espagne son usage est dépénalisé, tout comme au Portugal. Aux Pays Bas, sa consommation et sa revente sont légales.  

Ce thème reste sensible surtout en France et la politique ne se risque pas sur ce terrain-là. Ce sujet demeure tabou et la société française reste statique sur cette question. Comme il est interdit, le cannabis échappe au contrôle sanitaire, ce qui est problématique en termes de santé publique. Les différences entre les législations des pays démocratique posent également le problème de la cohérence.

Cet article n’est bien sûr pas un appel à la légalisation, mais plutôt à la réflexion. 

 

Tom Robert – L1 Humanités