Le coeur



                  Le cœur fait partie des organes vitaux de l’organisme. Bien qu’il ne le soit pas, on le considère souvent comme le plus important de ces organes. Ce muscle est en effet celui qui a le rôle illustre de transmettre l’énergie vitale, le sang, dans tout le corps à travers les multiples vaisseaux sanguins. On peut qualifier le cœur de « moteur », de pompe du système circulatoire du corps ; ce qui explique l’émergence de son importance par rapport aux autres organes vitaux (bien que ceux-ci soient tout aussi importants pour la survie de l’être). Le cœur est en mouvement perpétuel, ses battements créent un rythme plus ou moins rapide selon des critères qui peuvent être multiples : un effort plus ou moins important, le stress ou des émotions plus ou moins intenses etc.

                Son importance est telle que, lorsque ses battements cessent, c’est l’attaque, c’est la crise du cœur ! La survie de l’être peut être très rapidement mise en suspens, voire en très grand danger et aucun autre organe ne peut l’aider à reprendre ses pulsations ; le muscle cardiaque s’excite lui-même. Malgré l’influence du cerveau sur son activité, le cœur est un organe très indépendant, les rythmes de ses battements se font spontanément, même s’ils peuvent être influencés nerveusement ou hormonalement par la peur, l’exercice etc.

                La forme populaire que l’on donne au cœur diffère visiblement de sa réelle apparence. Il a plus l’apparence d’une poire posée à l’envers que toute autre représentation habituelle et grossière. Le cœur se situe un peu à gauche du centre du thorax. Cependant, le mot « cœur » désigne plus largement ce qui se trouve au centre ; on parle du « cœur de la maison », du « cœur du problème » etc., nouvelle illustration de l’importance inconsciente qui nous envoie à penser que le cœur est l’organe le plus vital du corps.

                Populairement, le cœur est également lié, d’une manière symbolique, aux sentiments et tout particulièrement, à l’amour. Il s’agit d’une image très forte, la personne aimée devient alors responsable de la survie de l’autre ! On place entre ses mains la vie de l’autre. Trahir la confiance de l’autre serait comme arracher violemment cet organe hors du corps de celui-ci ! Bien sûr, il ne s’agit ici que d’un symbole, une image, mais il peut s’agir d’une expérience qui peut se montrer aussi violente et douloureuse selon de nombreuses personnes.

              Ainsi, une personne en devenant vitale pour une autre, devient symboliquement le cœur de cette dernière d’après l’importance et le caractère essentiel qu’elle a à ses yeux. Or, pourquoi le cœur ? En effet, pour vivre, nous avons tout autant besoin de nos poumons que du cœur, par exemple. Le cœur a longtemps été considéré comme le siège des émotions. Cela tire fort certainement son origine, selon moi, des battements du cœur et de la tendance de celui-ci à augmenter le rythme de ses pulsations lors des émotions mais également du fait que le cœur soit lié à tous les organes du corps humain. Bien que les poumons aient le même contact avec le corps par l’apport d’oxygène vital, sa double structuration fait qu’un être ne peut s’y identifier, en raison du caractère unique de cet être.

            Le cœur est un organe très complexe, ne serait-ce que d’un point de vue biologique : il bat, il nourrit, il s’excite, il dirige, il s’adapte, il domine etc. C’est cette complexité qui a donné au cœur une place si primordiale dans notre inconscient, en représentant l’amour, mais aussi le courage ou la générosité par exemple.

CORBEL Roxane - L1 Humanités