Pascal Quignard : Tous les matins du monde (1991)

janv.
11

 

 

Pascal Quignard est un écrivain  né en 1948 à Verneuil-sur-Avre. Sa vie évolue au rythme de la musique, car il est aussi violoncelliste, et son oeuvre littéraire entière témoigne d'u rapport fusionnel qu'il entretient avec celle-ci.

Le roman Tous les Matins du Monde est considéré comme son plus grand travail. Il nous conte l'histoire d'un musicien du XVIIème siècle, Monsieur de Sainte-Colombe,  qui, à la suite du décès de sa femme, s'enferme, inconsolable, dans la musique, et laisse ses deux filles, Madeleine et Toinette, affronter seules la disparition de leur mère, puis, par la suite, à mesure qu’elles grandissent, les difficultés de la vie.  

A un jeune musicien qui lui demande : « Que recherchez-vous monsieur dans la musique ? », Sainte-Colombe  répond : « Je recherche les regrets et les pleurs ».

Néanmoins  — et cela constitue l'un des thèmes principaux de l'œuvre  —,  ses deux filles n’en reçoivent pas moins de lui une éducation. Il s’efforce en effet de leur transmettre ce qu'il sait de mieux : l'art de la viole de gambe mais aussi le savoir-vivre austère du jansénisme, car il est janséniste.

 Le récit, paru en 1991, a été adapté  la même année au cinéma par Alain Corneau. Celui-ci, avec  l'aide de Gérard Depardieu et de Jean-Pierre Mariel, a conçu un film d'exception. Un film qui est tout à la fois une apologie de la musique baroque, et, comme le roman, une réflexion sur le pouvoir de la musique. Celle-ci peut-elle dire ce que les mots ne permettent pas d’exprimer ?

 

Elie Kahan – L1 Humanités