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Rosa Luxemburg

 

Parmi les révolutionnaires, il est une figure qu'on oublie trop souvent, ou du moins dont on ne parle pas assez : Rosa Luxemburg, qui, toute sa vie, a milité pour ses idées.

Rosa Luxemburg naît le 5 mars 1870 en Pologne, dans une famille juive de la petite bourgeoisie commerçante. Très rapidement, dans ce milieu peu propice aux idées  révolutionnaires, elle se forge ses convictions propres, notamment à travers ses lectures. Dès sa sortie du lycée, elle intègre un groupe socialiste clandestin. Puis elle décide de partir étudier en Suisse, pour se soustraire au climat menaçant de la Pologne. Son pays, à cette époque, fait encore partie de l’Empire russe, et connaît déjà une forte discrimination à l’égard des Juifs.

Là-bas, elle rencontre de nombreux étudiants engagés et des révolutionnaires exilés. Suite à une rencontre amoureuse, elle s'engage plus profondément dans la politique, se battant contre les nationalistes polonais. Pour elle, en effet, les prolétaires n'appartiennent à aucune nation et sont tous frères. En 1890, elle s'installe en Allemagne où elle entre au Parti socialiste allemand (SPD). On la remarque très vite pour son intelligence et son dynamisme.

Rosa Luxemburg est une pacifiste convaincue. Très opposée à la guerre, elle fait plusieurs discours qui font réagir la population et lui valent des séjours en prison ― on l’accuse, entre autres, d’« incitation à la désobéissance civile ». C’est d’ailleurs en prison qu’elle passe la plus grande partie de la guerre, et  apprend, en 1916, avec d’autres dissidents, son exclusion du SPD, qui, lui,  a choisi de voter les crédits militaires. Elle fonde alors avec Karl Liebknecht la Ligue spartakiste, un courant très actif à l’extrême-gauche du Parti social-démocrate indépendant d’Allemagne (USPD), né de la minorité dissidente exclue.

Le 15 janvier 1919, peu après un soulèvement mené par la Ligue ― qui, entre-temps a pris le nom de Parti communiste d’Allemagne ―, des militaires viennent chercher Rosa Luxemburg chez elle ― probablement des corps francs d'extrême-droite. Ils la battent, la font monter dans une voiture, puis l'assassinent d'une balle dans la tête. Son corps est jeté dans un canal de la rivière Spree (le Landwehrkanal), qui traverse Berlin.

Rosa Luxemburg, a lutté toute sa vie pour les travailleurs. Bien que communiste, elle a toujours eu un regard critique à l’égard des thèses de Marx et de Lénine (elle argumente cela dans ses différents ouvrages). On ne peut qu'imaginer ce qu'un mélange de communisme et de pacifisme aurait pu donner… Peut-être un régime stable et égalitaire ?

 

Rachel SOUCAZE – L1 Humanités