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Conférence sur Lully et la création de l’Académie royale de musique à l’Opéra


L’Opéra National de Paris met en place un cycle de six conférences pédagogiques sur son histoire depuis la création de l’Académie royale de musique à nos jours.
Dorian Astor - germaniste travaillant au croisement de la littérature, de  la philosophie et de la  musicologie - a présenté le jeudi 18 novembre 2010 sa conférence sur Lully et l’Académie royale de musique.
L’opéra italien connaissant un succès grandissant au XVIIe siècle (1647, création de L'Orfeo de Rossi),  le cardinal Jules Mazarin souhaite alors l’importer en France pour le faire découvrir. Mais seuls les ballets de cour intéressent le roi Louis XIV. L’envie de produire des divertissements en langue française, d'éveiller le public au goût de la musique et en favoriser son enseignement devient pour certains artistes une nécessité. Pierre Perrin (1620-1675), poète et théoricien du roi, collabore avec Robert Cambert (1628-1677) compositeur français, dans le but de favoriser l’opéra en langue française. Avec l’aide du ministre Colbert, Perrin obtient le privilège du roi le 28 juin 1669 pour la nouvelle Académie de musique. Il s’agit du premier théâtre lyrique français et il est payant. L’Académie est inaugurée en 1671 dans l’ancienne salle du Jeu de Paume avec la pastorale Pomone, composée par Cambert sur un livret de Perrin. Mais la création de l’Académie est une vraie lutte financière et administrative, qui contribue quelque temps après à l’arrêt des représentations. Dès lors, Jean-Baptiste Lully (1632-1687) - compositeur de la musique instrumentale du roi et bon ami de celui-ci - n'hésite pas à imposer son style. Jusqu’ici, Lully continuait la tradition du ballet dramatique à la cour avec la création de comédies-ballets écrites en collaboration avec Molière (entre autres Les Fâcheux, 1660 et Le Bourgois gentilhomme, 1670). Peu à peu, Robert Cambert est évincé de la scène lyrique et part en Angleterre. Le nouveau compositeur fait devenir « royale Â» l’Académie en 1672 et se voit accorder par le roi le monopole de la création en musique. Par son art de la synthèse, son sens de la dramaturgie, il crée la première tragédie lyrique avec le poète Philippe Quinault : Cadmus et Hermione (1673). Celui-ci devient son librettiste attitré. Lully reste une personnalité complexe, « ombrageuse et tyrannique Â» (il s’est attiré les foudres de nombreux artistes et a connu de multiples différents avec Molière) qui transforme l’opéra français en symbole d’un régime et instrument de pouvoir, là où le roi Lois XIV reste le spectateur central. Son oeuvre contribuera à l’essor de l’opéra.
Une conférence fort instructive pour ses auditeurs, qui donne envie d'en apprendre d'avantage...


Elsa Heuyer


Studio Bastille, 18h30-19h30, entrée libre
Jeudi 25 novembre 2010, Noverre et les transformations du ballet au siècle des Lumières, par Marie-Françoise Bouchon
Jeudi 2 décembre 2010, Gluck et la querelle des Bouffons, par Timothée Picard
Jeudi 10 février 2011, Noureev et le Ballet de l'Opéra de Paris, par Silvie Jacq-Mioche
Jeudi 28 avril 2011, Autour de Rossini et Meyerbeer : le grand opéra français, par Hervé Lacombe
Mardi 17 mai 2011, Jacques Rouché et l'Opéra de Paris, par Mathias Auclair et Aurélien Poidevin

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