Niki de Saint Phalle, une artiste inspirée

jeu, 11/27/2014 - 00:03 - Manon Degracia

L’art de Niki de Saint Phalle, bien que d’une originalité indéniable, n’en reste pas moins formé par les inspirations et les rencontres qu’a faites l’artiste. Voici huit de ses principales influences. 

Niki de Saint Phalle a  été poussée à créer et se réinventer par deux artistes dont le travail est devenu la source de ses créations. Ainsi, c’est une visite dans les jardins de Gaudí en Espagne qui a convaincu  la jeune femme de se tourner vers de nouveaux matériaux tels que les céramiques et les verreries et vers des formes plus asymétriques et ondulantes comme on le voit dans le Jardin des Tarots. Plus tard, c’est la redécouverte du  compositeur Stravinsky qui amena Niki de Saint Phalle à la création puisque la Fontaine qu’elle a réalisée avec Jean Tinguely est entièrement dédiée à la musique du compositeur. Pour lui rendre hommage, ils ont réalisé une œuvre composée de plusieurs éléments à l’image de l’éclectisme de l’artiste. L’installation devient une œuvre sonore par le contact de l’eau sur le métal.

Niki de Saint Phalle a aussi travaillé en collaboration.  Ainsi, c’est Jean Tinguely, évoqué précédemment, qui en plus d’être son mari, l’a encouragée vers le surréalisme et a travaillé avec elle sur certaines œuvres (Le Cyclop, Le Jardin des Tarots...). De même, elle puise ses inspirations auprès d’autres artistes sans même les avoir rencontrés. Ainsi, elle s’inspire de Picasso, alors que comme lui elle use des formes enfantines pour que ses œuvres transmettent des messages poignants. Son inventivité semble avoir aussi côtoyée celle de Jackson Pollock lorsqu’elle s’adonne à l’œuvre Les Tirs rappelant la méthode du dripping de l’artiste.

L’artiste trouve également son inspiration dans des motivations personnelles. Elle a ainsi utilisé le concept politique de féminisme pour en faire un support artistique. Cela se voit nettement dans son travail, comme avec sesNanas qui montrent des femmes fortes et imposantes par leur taille mais pas moins joyeuses par leurs couleurs. L’artiste a alors fait de ses convictions des outils de création.

Niki de Saint Phalle a même cherché ses inspirations loin de son univers quotidien, de la société auquel elle appartient.  On peut noter l’importance des croyances mexicaines, et notamment de la fête des morts, dans son œuvre Cabeza. Elle reprend alors la tradition mexicaine qui consiste à célébrer les morts dans la joie en décorant une forme de crâne avec des matériaux variés et colorés. Elle en fait même une œuvre interactive : il est possible d’entrer dans le crâne, de s’y asseoir et de l’escalader. Ce symbole de la mort est alors détourné et devient bien moins effrayant qu’avant.

Pour finir, Niki de Saint Phalle semble avoir partagé ses inspirations avec Keith Haring. Ils paraissent très proches autant dans leur combat contre le sida, dont témoigne l’œuvre de Keith Haring, que dans leur volonté de faire de l’art quelque chose de plus accessible et d’ouvert à un large public n’allant pas forcément aux musées, ainsi qu’aux enfants. Une symbiose artistique distante et pourtant flagrante. 

Article écrit par Lore Apestéguy

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