En ce joli moi de mai, le printemps fleurit et révèle des bourgeons prometteurs. Pour leur deuxième album, Jim et les magic beans sortent de leur chrysalide avec un nouveau nom et un nouveau son, plus électrique. Désormais, appelez-les Jim Rose Expedition! Un voyage qui promet d’être beau.

 

Prendre le large. Le roi est mort, vive le roi ! Le groupe d’origine n’a gardé que son chanteur de choc, depuis son nouveau baptême.

Après  Le temps des chimères  paru en 2008, ces quatre Français dans le vent débarquent avec  L’Orée du temps, une balade rafraichissante à l’ombre des cerisiers en fleurs. Un brin nostalgiques, les sept titres de l’album imposent un univers poétique et charmant, qui donne envie de s’abandonner un après-midi au soleil, ou mieux encore, de battre les chemins, balluchon au dos…

Le groupe nous offre une fuite aux accents espagnols, avec « Nicaragua Â», véritable pépite d’émotion soufflée par la voix fragile de Jim Rosemberg. Pour les plus gourmands, le maestro s’empare du ciel et propose de nous envoyer littéralement en l’air en écoutant « Fly away Â». Ici, la guitare électrique nous emmène au-delà des nuages, et les notes aigües nous rappellent avec bonheur les mélodies d’un autre Jim, Morrison, cette fois.

Le groupe conjugue les talents, et affiche des titres en français, en anglais et en espagnol. En changeant de langue, l’artiste change également de timbre, passant des notes les plus aigües dans l’idiome de Compay Segundo aux plus graves dans celle des Stones. Jim Rose Expedition est un savant mélange, une promenade à travers les continents qui n’exige aucun passeport et qui a le mérite de vous faire oublier les frontières.

 

Un nouveau départ. En 2008, Jim et les magic beans sortaient leur premier EP, essai intéressant qui avait déjà retenu notre attention. Depuis Le temps des chimères, il ne reste plus que Jim, les haricots se sont perdus. Le semis a néanmoins laissé place à une belle rose, entretenue par Thibault Perriard (batterie et percussions), Guy Duvignau (contrebasse et basse électrique) et Thomas Caillou (guitare électrique). En plus des airs jazzy, le quatuor se dévergonde légèrement en empruntant le chemin du rock, comme le suggère des instruments « sexualisés Â» par les ondes électriques d’une guitare ou d’une basse.

Déjà, lors de leur premier album, l’air entêtant de la fameuse « Eleonore Â» ne nous quittait pas. Comme un clin d’œil à son dernier projet, Jim Rosemberg reprend son titre-phare et lui offre une nouvelle robe. Si la première lui allait déjà très bien, cette dernière parure, plus légère, la fait vibrer, de la même façon que les filles s’affolent dès les premières chaleurs de l’été. Le rythme est là, la mélodie danse davantage, ce nouvel arrangement ne déçoit pas les fans et saura conquérir les oreilles et le cÅ“ur d’un nouvel auditoire.

 

It feels so good. D’entrée de jeu, on est saisi par une question « How does it feel ? Â», premier titre de l’album – et probablement l’un des meilleurs. On regrette néanmoins que l’album ne contienne que sept chansons, on aurait voulu pouvoir en fredonner un peu plus. Mention spéciale pour la pochette de l’album qui nous plonge dans un labyrinthe à la Carroll, fenêtre d’un univers magique, voire insaisissable. En revanche, Jim Rose Expedition nous attrape et ne nous lâche plus. La ballade est plaisante, on se surprend à appuyer sur la touche « rewind Â», histoire de retrouver pour quelques minutes l’harmonie entraînante à laquelle on vient de goûter. La première chanson prouve l’intelligence de cet esprit bohème et aventurier que l’on retrouve à chaque note des pistes suivantes, les cheveux longs et les bracelets du chanteur pour en témoigner !

Alors, à la question posée, nous répondons « good Â», assurément !

 

Charlotte Guyon

 

 

L’Orée du temps, sortie le 17 mars 2011, sous le label « Moon keeper records Â».

 

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