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Le jour d'après le 21 décembre

     Bien sûr, tout le monde a entendu parler de ce 21 décembre. Bien sûr, les cartésiens, les scientifiques et les rationnels de tout bord n'y croient pas. Bien sûr, les mystiques, les croyants, les adorateurs ensont convaincus. Les écrivains eux, tentent de ne pas rater l'événement, dont l’un des plus célèbres, Soudal Amisov avec son "le jour d'après le 21 décembre".

  Un nuage blanc enveloppe progressivement la terre. Il s'étale uniformément sur toutes les régions du globe terrestre. Ce nuage devient tellement opaque qu'il finit par bloquer les rayons du soleil et priver la terre de sa principale source de chaleur. Toute une série de phénomènes sont enregistrés partout sur la Terre. La baisse de la température n'est pas des moindres.
 
    On se doutait bien que Soudal Amisov n'allait pas laisser passer cette occasion de nous plonger dans le monde des Mayas à l'occasion de l'approche de cette terrible date. N'est-ce pas un signe du destin que d'être né un 21 décembre.
 
    Cet auteur américain d’origine russe, se définit lui-même comme un enfant surdoué. On comprend mieux lorsque l’on sait qu’immigré à l’âge de 3 ans aux Etats-Unis, il n’a jamais appris la langue de ses parents et a dû se débrouiller pour apprendre l’anglais que ses parents ne parlaient pas.
 
    Il a attrapé le virus de la science-fiction parce que ses parents en vendaient dans la librairie qu’ils tenaient. Et il a commencé à écrire des nouvelles de science-fiction parce qu’il était désolé de voir son père vendre les livres qu’il aurait voulu garder pour lui. C’est après avoir perdu un emploi, une fois devenu grand qu’il se décida de se consacrer exclusivement à l’écriture d’œuvres de science-fiction.
 
   C’est d’ailleurs cette passion qu’il essaie de transmettre à ses lecteurs. Fin pédagogue, il commence toujours par les prendre par la main le temps de les plonger dans l’histoire pour les laisser ensuite avancer dans un univers de brume où plane le mystère le plus épais exactement comme il le fait dans «Le jour d’après». Une œuvre dans laquelle il fait abstraction de robots pour la première fois et où il s’investit pleinement dans son autre passion qu’est la psycho-histoire,
Il faut dire que progressivement tout change et rien n'est plus pareil. Les transports cafouillent pour ne jamais arriver à destination ou alors dans des lieux inattendus. Les communications téléphoniques sont joyeuses à travers ce délire de langues étrangères que tout le monde entend mais que personne ne comprend après avoir pourtant composé le numéro de téléphone d'un proche.
 
   Même les lieux sont frappés d'étrangeté. Comment expliquer cette vue de la statue de la liberté à New York qui s'offre aux yeux des touristes incrédules qui ont grimpé en haut de l'arc de Triomphe à Paris ?
 
    J'ose à peine vous décrire le comportement de cette police qui sous l'effet d'un gaz inhalé ne verbalise plus personne. Et ce restaurant dans lequel on ne peut que visionner des films comme au cinéma. Et ce jardin d'enfants plein de vieillards bien avancés en âge.
 
    On aimerait bien comprendre ce qui se passe. On aimerait bien avoir sous la main un expert ou un chaman. Peu importe, pourvu qu'il sache nous rassurer. Et là, Claire Dorgan est le personnage idéal. Moitié scientifique par ses études, moitié spirituelle avec ses pratiques hindoues, elle seule est en mesure de mettre tout le monde d'accord pour éclaircir ce mystère mais pas avant d'avoir rencontré le quatrième type, ce jour même du 20 décembre 2012 avant minuit.
 
    En attendant, le moment de vérité, Amisov se plait à nous dépouiller de toutes nos certitudes. On se retrouve, ce dernier jour, comme au premier, nus, démunis sans le moindre signe pour nous réconforter. Pour évoluer dans son monde, il nous fixe trois lois.
 
"Loi N°1 : Ne jamais porter atteinte à l’intégrité physique d’un personnage
 
Loi N°2 : Tous les acteurs agissent en pleine possession de leurs moyens.
 
Loi N° 3 : Ne jamais aller contre les deux lois précédentes."
 
Le jour d'après le 21 décembre
 
Soudal Amisov
 
Editions A relire le 21-12-2012
 
Par Nasser DJAMA