Plongez au coeur d’un pays au XXème siècle, dans l’emballement de sa grande révolution. C’est un très beau voyage qui vous attend. Allégories de la modernité, Diego Rivera, Rufino Tamayo, José Clemente Orozco, Frida Kahlo, et autres avant-gardes vous feront survoler le XXème siècle à travers peintures, sculptures, musique, et cinéma, qui ont fondé la belle et forte identité mexicaine et son impressionnante créativité artistique.

Nous sommes d’abord mexicains avant la révolution, aux côtés de Diego Rivera et Angel Zarraga s’essayant au cubisme qu’ils ont emprunté à l’Europe, mais dont ils se séparent assez rapidement. Début XXème siècle, destination: Paris! Nous cherchons de nouvelles inspirations et techniques d’esthétique post-impressionnistes, quand la révolution mexicaine éclate. Certains artistes bénéficiant d’un soutien financier de leur famille restent en Europe, se réfugiant pour échapper à la révolution: Nahui Olin, Augustin Lazo…

De retour au Mexique, nous assistons à travers la peinture à la construction de l’identité politique, historique et culturelle mexicaine. De cette période sanglante profondément marquante, est créé le muralisme. A la recherche d’un langage esthétique nationale, les “Les Trois Grands” gagnent en notoriété: Diego Rivera, José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros. Ils développent la peinture murale, transmettant les idéaux de la révolution. Ce voyage se poursuit à travers des expériences: celles des idéologies de gauche et des matériaux novateurs afin de produire des oeuvres grandioses, dépassant les frontières de leur pays en révolte. “Les Trois Grands” vous mènent dans des directions différentes, qui sont chères à chacun d’entre eux. Nous nous laissons guider vers la violence de la peinture de José Clemente Orozco, peignant sans filtre la révolution des hommes, l’engagement du peuple, dont on remarque une vision critique et pessimiste sur l’avenir du Mexique. Siqueiros, très impliqué dans ces mouvements sociaux et politiques, oeuvre pour un art public, il s’engage dans la lutte des classes, pour lui indissociable de l’art, et privilégie largement la peinture murale. Nous terminons ce pèlerinage dans l’utopie sociale de Diego Rivera. Il fait partie des artistes représentant le prolétariat, les paysans et les traditions. Il se distingue en créant un langage iconographique représentant l’image populaire du peuple mexicain métis, promis à un avenir de progrès. Nous ressentons ce sentiment de fierté nationale et d’appartenance à une race. Aux côtés de ces “Trois Grands”, nous rencontrons également de fortes femmes, ayant eu un rôle aussi important que surprenant en cette période révolutionnaire, comparées aux “femmes fortes” de la Bible. Elles sont artistes ou mécènes d’artistes et participent activement à la révolution comme à la naissance de ce langage esthétique capable d’exprimer les idéaux et revendications du peuple mexicain au XXème siècle.

Cette période est intrigante, et n’a pas fini de vous surprendre, le voyage n’est pas terminé! Venez découvrir les autres mondes hybrides au cours de ce parcours entre les célèbres artistes mexicains du XXème siècle. Pas d’inquiétude, le périple est rentable! Rendez-vous au Grand palais du 5 octobre 2016 au 23 janvier 2017, tous les jours sauf le mardi de 10h à 20h, pour l’exposition MEXIQUE 1900-1950.

A l’occasion de la Noche de los muertos, venez vous enivrer auprès de la musique exceptionnel d’Arielle Dombasle et de Nicolas Ker, entourés de tableaux envoûtants.

 

Exposition MEXIQUE 1900-1950,
aux Galeries nationales du Grand Palais du 5 octobre au 23 janvier

Concert dans l'exposition le 26 octobre à 21h



Jeanne Jezequel

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