GAME OVER

mer, 12/09/2015 - 01:00

Les rumeurs qui courent autour du dernier volet de la saga Hunger Games laissent entendre le pire. Pourtant, quand nous sommes allées le voir, près d'un mois après sa sortie, la salle de cinéma était pleine. Alors, que faut-il en penser ?

En grandes fans des livres dont sont tirés les films, nous nous sommes rendues au cinéma pour voir de nos yeux ce qu'il en était - sans doute comme tous les gens assis à nos côtés. Grand mal nous en a pris ! Le film, d'une longueur interminable, fait un affront total au scénario du livre et finit par tourner en ridicule les personnages principaux. Le dernier volet de la saga nous laisse un goût amer.

Cela avait commencé lors de la première partie de Hunger Games, la révolte. Déjà, des informations cruciales au bon fonctionnement de l'intrigue avaient été omises. Il était donc inévitable que la seconde partie démarre sur de mauvaises bases. Ainsi, la première demi-heure du film se déroule selon un scénario totalement étranger au livre. Puis il revient, petit à petit, sur les traces de l'oeuvre première. Mais il est déjà trop tard. Le scénario s'embourbe dans les méandres de l'histoire d'amour triangulaire entre Katniss, Peeta et Gale, qui suscitent désormais le rire des spectateurs. Les acteurs semblent ne plus croire en ce qu'ils disent et la magie qui avait opéré lors des trois premiers volets de la saga s'en est allée.
Il règne une tension palpable dans la salle. Les spectateurs semblent impatients, s'agacent et s'agitent. L'épilogue, déjà peu glorieux dans l'ouvrage de Suzanne Collins, est étiré à son paroxysme. Encore une fois, les rires éclatent dans la salle. Ce qui devait être la fin émouvante d'une saga sur le thème d'une lutte pour la liberté face à un génocide légalisé est tourné en dérision. À peine le générique a-t-il commencé que les spectateurs quittent la salle dans une ambiance de déception collective.

La clôture de la saga donne à penser que le réalisateur, Francis Lawrence, a (à juste titre) pris son public pour acquis. Il se laisse ainsi aller à la facilité et nous offre un dernier opus assez fade. Il donne l'impression d'avoir réalisé deux films là où il n'y avait qu'un livre dans le seul but de remplir les caisses et sans réelle volonté de rendre hommage à l'oeuvre de Suzanne Collins.

Leïla Izrar et Noémie Soyez