A partir d'octobre 2010, les étudiants du master MCEI publient en ligne un billet quoditien concernant l'actualité culturelle et interculturelle.

« Une clocharde s'est installée dans mon armoire. Elle est apprentie en tours de magie ratés et dit qu'elle est immortelle; ça la déprime. Ou bien c'est la cave sans fenêtres qui me sert de chambre qui la déprime. Ce qui la rend hystérique par contre c'est qu'on a été tiré au sort pour aller au bal du Roi. Il paraît que c'est la première sortie du Prince depuis des lustres. Les trois dindes s'y voient déjà. Moi je n'ai pas que ça à faire, mais l'apprentie sorcière m'a forcée. J'ai bousculé un garçon bizarre qui m'a offert sa chaussure. Je crois qu'il m'aime bien. Â»

Véritable immersion dans la littérature sarde avec Accabadora. Le premier roman de Michela Murgia plonge le lecteur au sein d'une tradition ancestrale sarde et offre une peinture réaliste de la Sardaigne des années cinquante. Coutumes, croyances, traditions, mythes et pratiques ancestrales renaissent sous la plume de la romancière. Histoire sur la vie et la mort, Accabadora aborde des thèmes graves comme l'euthanasie et l'adoption dans une atmosphère pesante et mystérieuse.

Il y a toujours la superbe de Fourvière dominant la ville, le calme des vieux pavés, la solitude de Louis XIV au milieu de la place Bellecour, le mystère des traboules, l'agitation de la place des Terreaux, la langueur de la Tête d'Or... Le charme d'une ville entre Rhône et Saône. Mais derrière la carte postale, quelque chose palpite, quelque chose attire l'oeil, quelque chose étonne. Nouveauté dans le décor : une terrible beauté est née.

Paris, deux lieux, une centaine d’artistes. La prestigieuse enceinte du Grand Palais et le modeste espace de la maison rouge accueillent en cette saison des Å“uvres majeures qui ont écrit et écrivent encore l’histoire de l’art. Matisse, Cézanne, Picasso d’un côté, Albrecht Dürer, Robert Capa, Cindy Sherman de l’autre : de grands noms, certes… Pourtant, ces deux expositions (Matisse, Cézanne, Picasso… L’aventure des Stein et Mémoires du futur – La collection Olbricht) ne leur sont qu’indirectement consacrées.

Alors que la Lulu de Berg quitte les planches de l'Opéra Bastille, la revoilà au Théâtre de la Ville où elle pousse également la chansonnette : à croire que l’héroïne de Wedekind se prête bien au genre musical ! La troupe du Berliner Ensemble, dirigée par Bob Wilson, présente une nouvelle adaptation de l'oeuvre du dramaturge allemand. Lulu devient une icône rock. Et qui d’autre que Lou Reed pour signer la bande originale de cette réinvention survoltée ?

Pour son édition 2011, le Mois du film documentaire propose en France et à l'étranger une programmation riche et éclectique. Avant-premières, hommages, débats, projections thématiques, expositions, concerts : autant de manifestations s'appliquant à promouvoir ce genre cinématographique méconnu car largement exclu des circuits de diffusion commerciaux. Créé il y a douze ans à l'initiative d'Images en bibliothèques, cet événement international propose de mettre en valeur les collections audiovisuelles publiques et s'adresse à des spectateurs novices, en investissant des lieux aussi divers que des hôpitaux, des centres culturels, des foyers ruraux ou encore des prisons.

Monter Outrage au public relève de la gageure. Le texte culte de Peter Handke qui, lors de sa création à Francfort par Claus Peymann en 1966, avait fait scandale, est aujourd'hui devenu un classique de la littérature théâtrale. Si peu d'artistes osent s'y confronter, les questions qu'il aborde, celles de la performance et de l'opposition présence-représentation, ont influencé l'ensemble du théâtre contemporain, y dessinant une ligne de démarcation essentielle.

Entre crise économique et révolution numérique, les temps sont durs pour le monde de la presse, autant que pour celui du livre. L'écran remplace la feuille de chou, les caractères d'imprimerie font place aux pixels, l'information circule à haut débit et la page de papier semble bien morne face aux possibilités du multimédia. Dans de telles conditions, publier une revue trimestrielle consacrant plus de deux cents cinquante pages au reportage, à l'essai et à la nouvelle littéraire, dans un format livre élégant, n'est-ce pas de la provocation ?

Il existe un lieu mystérieux, hors du temps, dans le septième arrondissement. C'est une petite enseigne dans la rue de Bourgogne. Sous un dessin de Jean Cocteau, une lourde porte aux allures de poterne médiévale. Elle cache une salle minuscule, encombrée d'objets, masques, piano désaccordé, guitare oubliée et, bien sûr, livres éparpillés. Jusqu'à vingt-deux heures, on peut y boire un verre ou prendre une collation : les gâteaux cuisinés sur place sont exposés à l'entrée. L'accueil est chaleureux, et on s'y sent tout de suite chez soi. Le vieux chat Mic-mic rôde entre les tables, reçoit les hommages des habitués et finit votre assiette si vous regardez ailleurs.

Rome, ville rouverte

ven, 11/11/2011 - 17:25 | Ajouter un commentaire

En 1958, William Klein accepte une invitation de Federico Fellini pour être son assistant sur le tournage, à Rome, du film Nuits de Cabiria, deux ans après le succès de son livre de photos sur New-York. Les choses ne fonctionnant pas comme prévu lors du tournage, c’est l’occasion pour Klein de visiter Rome. Accompagné de son appareil photo, il y découvre les méandres de la ville, mais aussi ses codes, ses habitudes et tout ce qui fait le charme de la città eterna.